Gary Hustwit, documentariste de l'invisible
L'américain Gary Hustwit est, quelque part, un documentariste de l'invisible. Ses films, toujours très beaux visuellement, s'emploient à montrer la place qu'occupent dans nos vies des choses devenues si omniprésentes qu'on n'y prête plus attention. L'Helvetica, créée par Max Miedinger en 1957, en fait partie. Impossible de se balader en ville ou d'ouvrir un magazine sans tomber sur cette police aussi appréciée des graphistes les plus snobs que des experts-comptables ou des groupes de rock.
Le documentaire éponyme est sublime, et je vous le recommande vivement. J'ai réussi à mettre la main sur une version en streaming de bonne qualité (attention cependant, elle est en VO sous-titrée Portugais... ça vous fera travailler vos langues vivantes).
Par ailleurs, Helvetica est le premier opus d'une trilogie documentaire dont le deuxième volet, intitulé Objectified, traite du design industriel et est tout aussi passionnant. J'ai également trouvé une version streaming de bonne qualité (en VO sous-titrée Espagnol cette fois-ci).
À noter enfin que le dernier opus de la série, qui se penchera sur l'organisation de l'espace urbain et s'intitulera Urbanized, devrait sortir l'année prochaine.
Gary Hustwit
Helvetica (1h21 env.)
Objectified (1h15 env.)
Le "style" Obama
C'est un passage obligé pour les présidents américains : avant de laisser sa trace dans l'histoire, on se doit "d'imposer son style" à la Maison Blanche, en redécorant à son goût le mythique Bureau Ovale. Un acte symbolique qui rappelle combien l'autorité se construit aussi au travers des lieux de pouvoir.
Si lors de sa prise de fonction en janvier 2009, Barack Obama avait décidé de conserver l'aménagement de son prédécesseur George Bush Jr. (dont la femme avait dessiné la pièce maîtresse, un gigantesque tapis à 68.000 dollars), il a récemment dû se plier à la tradition. Le Bureau Ovale version 2010 est ainsi d'une grande sobriété et met l'accent sur des tons discrets et sérieux comme taupe, terre, etc. Cet aménagement a été aussi commenté, analysé et surtout critiqué outre-Atlantique qu'un changement de gouvernement. Cet article du New York Times revient sur l' "événements" et les réactions qui l'ont suivi.
The New York Times - The Audacity of Taupe
Pour un diaporama des aménagements successifs du Bureau Ovale par les différents présidents, c'est ici
Les 100 personnes les plus influentes à l'ère digitale
Comme chaque année, Vanity Fair publie son grand classement des personnalités les plus influentes du monde, qu'elles appartiennent au show-biz, aux nouvelles technologies ou à l'industrie. Chose rare, les deux premiers du classement (un gamin qui a fondé un site sur lequel on peut retrouver ses amis et collègues et partager toutes sortes de choses et un type qui entend révolutionner la téléphonie, l'informatique et notre rapport à la culture d'un seul coup) se sont maintenus à leurs places respectives depuis l'année dernière.
A noter également le classement parallèle des étoiles montantes qui pourraient bientôt intégrer le Top 100.
Vanity Fair The Vanity Fair 100 - 2010
The Next Establishment - 2010
Le nouvel âge bête?
Un très bel article du New York Times Magazine sur l'émergence de ce que le professeur de psychologie Jeffrey Jensen Arnett appelle l'emerging adulthood (bonne chance pour traduire).
Il s'agirait d'un nouveau stade de la vie coincé entre l'adolescence et l'âge adulte, apparu sous l'influence de nombreux facteurs (allongement de l'espérance de vie et de la durée des études, évolution des mœurs, maîtrise de la fertilité, changements conjoncturels et structurels de l'économie...). La thèse de Jensen Arnett est très discutée, mais elle a le mérite de mettre un nom sur un phénomène indéniable dans nos sociétés occidentales.
Un très bel article du New York Times Magazine sur l'émergence de ce que le professeur de psychologie Jeffrey Jensen Arnett appelle l'emerging adulthood (bonne chance pour traduire).
Il s'agirait d'un nouveau stade de la vie coincé entre l'adolescence et l'âge adulte, apparu sous l'influence de nombreux facteurs (allongement de l'espérance de vie et de la durée des études, évolution des mœurs, maîtrise de la fertilité, changements conjoncturels et structurels de l'économie...). La thèse de Jensen Arnett est très discutée, mais elle a le mérite de mettre un nom sur un phénomène indéniable dans nos sociétés occidentales.
New York Times Magazine - What is it About 20-Somethings?
Pourquoi le Z est la lettre la plus lose de l'alphabet
Savez-vous qu'autrefois le Z se trouvait dans les toutes premières lettres de l'alphabet latin? Emprunté aux Etrusques, il est cependant devenu de moins en moins usité, avant d'être tout simplement éjecté de l'alphabet au IVe siècle avant J.C., et d'être remplacé par le G.
Après 5 siècles de traversée du désert, le Z aura finalement réintégré la langue romaine au premier siècle après J.C., pour permettre d'écrire des mots issus du Grec. Un retour loin d'être triomphal, puisque que le Z s'est retrouvé relégué en fin d'alphabet...
C'est une des nombreuses anecdotes contenues dans cet article plutôt exigeant mais très intéressant sur les origines de l'alphabet moderne.
I Love Typography - The origins of ABC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire