THE END IS NEAR HERE IS NEAR THE END, œuvre de Jason de Haan et Scott Rogers exposée lors de la Nuit Blanche 2009. Photographie par HermiC (via Flickr) |
Il existe une vraie fascination pour le déclin, la décadence, la décrépitude —et pas seulement en France. Les journalistes, les chercheurs, les blogueurs (je suis sûr de l'avoir fait moi-même), etc. aiment à décréter la mort d'institutions que l'on pensait jusque là insubmersibles. L'effet d'annonce fait toujours sont petit effet. C'est vrai qu'il est plus facile d'écrire LE WEB EST MORT plutôt que "le Web en tant que mode de navigation et d'utilisation des services sur Internet est concurrencé par les applications voire l'Internet des objets"... Si vous voulez faire un test, tapez "la mort du/de + une grande valeur ou une institution" dans Google, c'est assez marrant.
Ce billet n'a pas pour but de vilipender les déclinologues (dont nous faisons, quelque part, tous partie), mais de regarder de l'autre côté du déclin. C'est qu'après avoir passé sept ou huit ans à apprendre et répéter consciencieusement les thèses de Joseph "Schumpy" Schumpeter, j'ai tendance à ne pas m'arrêter au simple constat. Et avec l'explosion du digital (Internet compris), ce ne sont pas les constats qui manquent! Petit panorama et tentative de décryptage.