Le Dogecoin, une bonne blague qui a pris des proportions inouïes |
2013 aura vu l'explosion du Bitcoin, monnaie virtuelle couplée à un système de paiement en ligne. Journalistes, économistes et investisseurs se sont relayés toute l'année pour analyser et commenter ce phénomène, alimentant au passage une impressionnante bulle spéculative qui a multiplié la valeur d'un BTC par 78 en 12 mois.
Sur le papier, la crypto-devise inventée en 2009 par un collectif de programmeurs sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto a tout pour continuer à monter en puissance. Grâce à un ingénieux système de vérification des transactions, elle est plutôt sûre et inspire une relative confiance, le critère n°1 de solidité d'une monnaie. Par ailleurs, elle profite d'un bel effet de réseau car elle est acceptée par de plus de plus de commerçants curieux ou souhaitant se payer un coup de pub. Mais le principal argument en faveur du Bitcoin est sa neutralité, car il ne dépend d'aucun pouvoir politique, institutionnel ou économique. Impossible, a priori, d'en moduler la circulation afin de manipuler ses cours ; le seul moyen d'en créer est de résoudre de complexes équations. Farouchement libertarien et méritocratique, le Bitcoin est l'incarnation de l'esprit hacker.