Ce qui est bien avec Ello, c’est qu’il ne se sera pas passé plus d’une semaine entre le moment où les médias et le grand public se sont emballés pour ce nouveau réseau social et celui où bon nombre ont retourné leur veste pour l’enterrer...
Reprenons donc : Ello est une plateforme de partage minimaliste, à l’esprit proche d’un Tumblr, dont le premier -et unique- argument de vente est d’être fermée à toute forme de publicité. En effet, ses créateurs veulent libérer les consciences des internautes en leur rappelant qu’ils ne sont pas que des vaches à data. Résultat : si Ello nie son opposition frontale à Facebook, tout ce que le Web compte de pigistes sensationnalistes et de pseudo-experts social media s’est vite mis à l’appeler "l’anti-Facebook"... Avec pour suite logique un engouement disproportionné pour un site qui n’est pour l’instant qu’en beta. La plateforme recevrait jusqu’à 45.000 demandes d’adhésion par heure.
Pour les observateurs, c’est clair : de site anti-Facebook, Ello est instantanément devenu le prochain Facebook. Chaud pour toi, Mark !
Puis rapidement, journalistes, blogueurs et twittos ont repris leurs esprits. Les uns ont testé Ello et en sont vite revenus. Les autres s’offusquent de lire dans ses conditions générales d’utilisation qu’en réalité le réseau militant se réserve malgré tout le droit de partager vos données personnelles avec des tiers... Et certains vieux sages improvisés vont même jusqu’à prononcer son arrêt de mort d’ici quelques mois...