I can bee on teh fotographee?

Après quelques heures de randonnée au cœur d'un immense parc naturel canadien, rien de tel qu'une pause photo avec son/sa chéri(e). On choisit donc un décor qui saura provoquer une avalanche de commentaires envieux sur Facebook, on cale plus ou moins adroitement le trépied de l'appareil entre des rochers puis, après avoir gobé sa barre de céréales bio, on fait un grand sourire à l'objectif, histoire "d'immortaliser ce moment unique".
Oui mais voilà, un écureuil a décidé de détruire tous ces beaux souvenirs de vacances, et s'incruste sur la photo. Pas la petite incruste, à la marge et facile à retoucher, mais la vraie incruste en plein milieu du cadre, si près de l'appareil que celui-ci fait carrément sa mise au point sur les petits yeux vides de l'animal. Une véritable apparition!

Les écureuils du parc national de Banff, dans la province d'Alberta, souffrent visiblement d'un manque de reconnaissance.

Que faire dès lors?

Soit on garde la photo pour soi afin de la montrer à ses proches en déclarant d'une demi-voix experte : "non mais tu sais, dans ces réserves, les animaux voient pas souvent des humains, donc du coup ils sont pas farouches du tout". Classique.

Soit on publie la photo sur Internet et on attend que les no-life du monde entier s'en emparent pour en faire leur nouveau meme, c'est-à-dire un délire collectif fondé sur la répétition et la déclinaison tous azimuts d'un concept a priori sans grand intérêt.

Après les LOLcats et le Dramatic chipmunk, voici donc le Crasher Squirrel, dernier avatar de la culture geek, cette forme exacerbée et chaque jour plus importante de la pop culture.

Voilà qui devrait relancer certaines théories du complot...


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